Il faut se méfier de l’eau qui dort. Elle peut, Dvořák nous l’assure, abriter quelque génie maléfique, tel cet Ondin capturant une jeune fille venue laver son linge ; la fin du poème symphonique dit sans pincettes le sort effroyable de la victime. Si Smetana n’écarte pas tout danger du flot bouillonnant de sa Moldau, les vagues soulevées par Pascal Dusapin, dans son duo pour orgue et orchestre, sont d’ordre symbolique. Plus favorable est le rivage de Naxos, siège des amours de Bacchus et Ariane réglé par Roussel.

Dans le cadre de la quatrième saison musicale européenne
Cycle nature et vivant
Avant-concert à 19H, rencontre avec Olivier Latry et Pascal Dusapin