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Les inconnus dans la maison

Théodore Dubois (1837-1924)  

S’il possède un point commun avec Haydn, auteur également d’un oratorio intitulé Les Sept paroles du Christ en croix, le compositeur, organiste et pédagogue Théodore Dubois en compte de nombreux avec Gabriel Fauré, qu’il côtoya à l’église de la Madeleine, à qui il succéda à la tête du Conservatoire de Paris… avant de décéder, comme l’auteur de la célèbre Pavane, en 1924.  Symphonies, concertos, messes, pièces pour orgue, ballets, opéras-comiques constituent le catalogue de quelque 500 opus de ce Second Grand Prix de Rome, également important théoricien, ainsi qu’en témoigne son Traité d’harmonie théorique et pratique publié en 1921. Oubliée hier, sa musique est redécouverte aujourd’hui, appréciée pour son sens des couleurs et le charme de ses harmonies.  

Jean-Baptiste Senaillé (1687-1730)  

Fils de Jean Senaillé, l’un des vingt-quatre Violons du Roi, Jean-Baptiste Senaillé (né l’année de la mort de Lully) publie à l’âge de 23 ans un Premier livre de sonates à violon seul avec la basse-continue. Quatre autres recueils suivront, témoins de sa maîtrise de l’instrument et d’une écriture inventive, qui s’est enrichie au contact des maîtres italiens. En effet, quatre ans après être devenu « ordinaire de la musique du roi », Senaillé se rend à Modèle où, non content d’obtenir de vifs succès, il en profite pour se perfectionner avec le célèbre violoniste italien Tomaso Antonio Vitali. Il se produira à plusieurs reprises au Concert Spirituel à partir de 1728, avant de s’éteindre à l’âge de 42 ans.  

Kate Moore (née en 1979)  

Australienne née en Angleterre, Kate Moore est installée aux Pays-Bas. Elle a composé, entre autres, pour le piano, le violoncelle, le quatuor à cordes et la voix – on lui doit des mélodies sur des poèmes de Walt Whitman. L’album intitulé Dances and Canons, paru en 2013 chez ECM, fait entendre, sous les doigts de la pianiste Saskia Lankhoorn, une filiation avec la musique répétitive américaine mais aussi Szymanowski ou Bartók. Le quotidien Volkskrant a noté « l'allure et l'émotivité mahlériennes » de sa musique, le Sydney Morning Herald vante « la brume qu'elle crée, des mélodies gracieuses et ambiantes qui émergent et s'évaporent, conférant à la musique son attrait. » Kate Moore est la première femme à remporter le prix Matthijs Vermeulen du gouvernement néerlandais, avec sa pièce The Dam (« Le Barrage »), en 2017.