Deux ballets où l’on se brûle les ailes : une femme-cygne et le rêve d’un amour illusoire, fantasmés par Tchaïkovski, une passion adolescente broyée par les clans – Prokofiev à son apogée dans Roméo et Juliette. Au milieu de cela, la joute crâneuse du piano et de l’orchestre dans la Rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninov, faux concerto bourré de charme, facétieux, et assez diabolique à jouer. Pas de quoi impressionner Nelson Goerner, prince parmi les pianistes.